Lorsqu’elle apprend qu’un condominium est à vendre dans l’édifice où demeure sa soeur, madame Lapoire de Saint-Jérôme entreprend des démarches pour l’acheter. Elle effectue d’abord une visite au cours de laquelle elle est mise au courant que le logement est occupé par un locataire qui soutient ne pas vouloir partir, affirmant bénéficier d’un droit d’y rester à vie.
[caption id="attachment_389" align="alignnone"]Immeuble converti en copropriété[/caption] |
L’amour et les bons papiers |
Quand on demande au locataire s’il possède un document prouvant cette affirmation, il déclare qu’il ne l’a pas en sa possession et on n’insiste pas. Les vendeurs tentent de rassurer la dame en lui disant de ne pas s’en faire parce que le locataire n’aura pas d’autre choix que de partir le moment venu. Le même soir, à demi réconfortée, elle signe une offre d’achat.
Intriguée par la déclaration de l’occupant du logement, madame Lapoire entreprend des démarches auprès de plusieurs intervenants pour savoir s’il est possible que le locataire détienne un « bail à vie ».
Toutes les réponses obtenues sont négatives et son agent lui confirme qu’il est certain qu’un avis de 6 mois lui permettra de mettre fin au bail et de prendre possession de l’unité de copropriété.
Devenue propriétaire, madame Lapoire transmet au locataire l’avis de 6 mois prévu au Code civil pour mettre fin au bail. En réponse, ce dernier réaffirme qu’il n’entend pas quitter les lieux puisqu’il détient un droit de renouvellement à vie du bail en vertu d’une décision de la Régie du logement dont il fournit alors copie et sur laquelle on peut lire ceci :
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